Et voici la suite de la saga Tormund, Marche-Mort
et ce chapitre me servira également pour le concours
"Cycle du Wulfen" BONNE LECTURE AMIS
Chapitre VIII: Du sang dans les mines
-Cet endroit sent la merde ! Tormund prit le temps de sourire, malgré le bruit assourdissant des charges des hordes chaotiques baveuses et puantes, les tirs lasers des gardes impériaux, le rugissement des bolters et les hurlements des Routs…
Le champion avait débarqué du « Doomhammer » depuis quelques heures accompagné par sa propre meute, les meutes de chasseurs gris du vieil ours Osten, de Goddroc et d'Örmr. Leurs Stormwolves les débarquèrent dans un hangar où les minéraux fournit par les mines partaient pour les usines de la planète Fimnir afin d’être transformés en munitions pour les armées de l’Imperium.
Les Routs y trouvèrent les dernières forces impériales présentes dans la plateforme minière : Le gouverneur et sa famille ainsi que son conseil et son état-major. Ils étaient en tournée d’inspection quand la folie a frappé la station. Un colonel et moins d’une centaine de gardes impériaux défendaient la zone depuis des barricades improvisées à l’aide de containers industriels. Et enfin une centaine d’ouvrier et d’ingénieurs qui avait survécu à l’horreur de la corruption.
Immédiatement les trois meutes de chasseurs gris repoussèrent les hordes mutantes qui tentaient de submerger les loyalistes permettant au gouverneur d’organiser l’évacuation. Tormund et ses hommes, engoncés dans des armures terminators, formèrent alors un mur pour protéger les mortels pendant que les chasseurs gris commencèrent à avancer.
-Décidément mon vieux Osten, tu ne sais vraiment pas apprécier une bonne bagarre ! Se moquât le champion.
-Tue autant de ces fils de putains de traîtres que moi avant de causer Champion. Toi et tes gars ont dirait que vous avez trop bouffé ! Vous traînez sur place comme des Imperial Fists dans leurs tranchées ! Je te pari un fût d’hydromel que ma meute fera un plus grand carnage que tes précieux gardes du corps. Rétorquât joyeusement le garde loup.
-Pari tenu mon frère ! ajouta le champion avant de couper la liaison vox pour se consacrer au carnage.
Il jeta un dernier regard par-dessus son épaule pour observer les deniers ouvriers loyalistes de cette plateforme : le gouverneur et sa famille étaient occupés à organiser l’évacuation des derniers civils à bord de navettes arrivées depuis la planète, son état-major et une centaine de gardes impériaux se tenaient, prêts à défendre ce dernier îlot de résistance impériale.
Il prit le temps d’observer le gouverneur Correus, un homme honorable selon les critères exigeants des fils de Russ, qui avait combattu aux côtés des soldats pour défendre les plateformes minières de la planète dont il avait la charge. La manche gauche de son uniforme était cousue au niveau du coude après qu’il l’eut perdu au combat contre des mutants. Cette blessure ne semblait pourtant pas l’affecté, sa main droite brandissait toujours fièrement son épée énergétique et sa voix continuait d’exhorter ses soldats à tenir leurs positions.
-Le jarl avait raison… Cet homme… sa famille et tous ces gens méritaient le droit de continuer à vivre pour combattre un jour de plus pour le Père de Toutes Choses !Il fut tiré de ses pensées par l’arrivée du Colonel Harker, le commandant en chef de la garde impérial du secteur, arrivait pour faire son rapport. Encore un rude gaillard qui attirait la sympathie des loups de Fenris.
-Les derniers ouvriers et ingénieurs sont en train d’embarquer. Tous les blessés sont à bord des frégates médicales. Nous disposons encore de 83 gardes. Tormund hochât sévèrement son heaume. La catastrophe militaire et économique allait être aussi profonde qu’une crevasse d’Asaheim. La planète aurait très probablement de grosses difficultés pour remplir les quotas imposés par l’administration de la lointaine Terra.
-En tout et pour tout… 305 survivants d’une station qui comptait autrefois 550 000 âmes… C’est vraiment pas brillant… marmonnât Leif sur le canal vox privé de la meute.
-Tiens ta langue Firedrake ! Grondât le champion en utilisant le surnom du garde loup.
- À tes ordres Champion !
- Chef, on pourrait pas foncer ? J’en ai marre de rien foutre pendant que les autres meutes se couvrent de gloire ! On perd notre temps là ! Rajouta Rasmus.
-Ça suffit ! Respectez votre chef ! Mon coup de pied dans vos culs ne sera pas perdu lui ! Rugit férocement Berg.
-Assez ! On va y aller ! Maintenant tenez tous votre langue sinon je vous assomme ! Grondât le champion avant d’ôter son heaume pour répondre au colonel.
-Colonel, mes frères et moi allons charger ces horreurs. Vous, le gouverneur Correus et vos hommes allez immédiatement évacuer par la dernière navette. Le visage couvert de cicatrices d’Harker sourit ironiquement.
-Vous allez charger avec moins de quarante combattants contre des centaines de milliers ? Je sais que les spaces marines de l’Empereur-Dieu peuvent accomplir de grandes prouesses… Mais est-ce bien sage dans notre situation ? Mes hommes ont soif de revanche et nous serions honoré de vous soutenir dans cette charge ! Le champion du jarl Bran Redmaw regardât le colonel dans les yeux et lui sourit.
- Le temps viendra pour votre vengeance ! Je vous le jure ! Pour le moment, je vous demande de retourner sur Fimnir. Le temps pour nous d’arracher la gorge de notre ennemi ! Nous n’avons pas notre pareil pour cette tache ! Il remit son heaume en place, activa l’énergie de sa hache et s’élançât vers les hordes hérétiques, suivit de sa meute en armure terminator, en hurlant sur le canal général.
-Fils de Fenris ! Allons coupez quelques têtes pour venger les morts de ce monde et retrouvons nos frères !Une trentaine de voix rugirent une réponse qui glaça le sang de bon nombre d’hérétiques.
-À mort ! …………………………………………………………………………………………..… Le gouverneur Correus se retournât quand il entendit le hurlement des Spaces Wolves. Un spectacle inouï se jouait devant lui, jamais il ne l’oublierait. Les quelques escouades qui avaient accompagnées le chef appelé Tormund chargeaient les troupes adverses qui, malgré leur supériorité numérique, reculaient en proie à la panique dans les immenses couloirs de la plateforme.
Ses propres soldats étaient restés derrière les barricades et encourageaient les spaces marines. Parfois, ils abattaient furieusement les quelques monstres qui essayaient de profiter de l’absence des champions de l’Imperium pour s’emparer de la zone.
Harker arrivât à son niveau.
-Gouverneur ? Il est temps pour vous de retourner sur la planète. Si nous vous perdons alors Fimnir ne se relèvera jamais de cette rébellion. Le gouverneur se tournât vers le chef de son armée.
-Si je pars… se sera dans la défaite… Je refuse ! Je ne partirai que lorsque les Spaces Wolves seront de retour ! Venez avec moi mon ami… Rejoignons nos hommes et observons les spaces marines rétablirent l’équilibre !
-Si vous ne partez pas alors leur sacrifice et celui de milliers de nos soldats n’aura servi à rien ! Vous ne nous servirez plus à rien si vous êtes mort ! Gronda alors le vieux soldat.
Le gouverneur sembla prit à contre-pied. Il jeta un dernier regard vers les spaces marines qui s’enfonçaient dans les ténèbres de la station. Il rejoignit ensuite à contre cœur la navette où les derniers gardes impériaux de la plateforme minière hurlaient des encouragements et des cris de victoires tandis que les Routs s’en allaient arracher le cœur de l’armée ennemie.
…………………………………………………………………………………………..… Les Routs s’engagèrent ensuite dans les couloirs de la station. Au fur et à mesure qu’elles progressaient, les meutes de chasseurs gris s’arrêtèrent pour sécuriser de grandes intersections. La tâche de retrouver les wulfen incombait à Tormund et ses hommes. Après une vingtaine de minutes de combat acharnées, le champion et ses hommes combattaient seuls dans les couloirs de la station.
…………………………………………………………………………………………..…-J’en suis à 202 frères ! Et vous ? demandât Grim. Le son de sa voix trahissait son amusement. Il tenait encore dans ses immenses mains une paire de créatures corrompues qu’il venait d’étrangler.
Beorn fut le premier à lui répondre.
-T’es en retard jeunot ! J’en suis à 205 ! Et toi Magnus ? Pendant quelques instants, les membres de la meute évoquaient le nombre de pertes qu’ils avaient infligés à l’ennemi. Finalement ce fût le tour de Tormund de répondre…
-Une fois de plus, je vous bats tous mes amis… 259 pour le moment ! Va falloir faire mieux que cela si vous voulez un jour prendre ma place.
-T’inquiète pas champion… la journée est loin d’être finie… On a encore le temps de te battre ! lui répondit Berg en abattant son marteau sur un mutant avec quatre bras.
Tormund s’arrêta à la première intersection. Depuis qu’il avait quitté le colonel Harker et le gouverneur Correus, trente minutes s’étaient écoulées, en une demi-heure sa meute avait envoyé dans le Hell plus d’un millier de mutants et de possédés. La raison d’une telle puissance était évidente : Tormund et sa meute s’étaient équipés d’armure terminator sacrifiant la vitesse et la vélocité de leurs montures au profit d’une puissance et d’une résistance hors du commun.
Grimm semblait penser la même chose.
-Champion ? Pourquoi on n’essaierait pas un jour de chevaucher nos loups avec ces armures ? On est trop fort avec ces trucs ! déclara-t-il joyeusement.
Les autres membres de la meute pouffèrent de rire. Tormund lui-même éclata de rire.
-Parce que, même sans ton armure, ton loup « Freya » parvient à peine à soulever toute ta masse de viande ! Alors imagine avec une armure terminator… répondit le champion.Les rires de sa meute résonnèrent dans les couloirs.
…………………………………………………………………………………………..…Les rires furent si forts que le gouverneur Correus, le colonel Harker et ses hommes les entendirent alors qu’ils terminaient d’embarquer dans la navette… un frisson bien humain gravit alors leur dos…
-Quelle genre de créature peut pousser de tel grognement frémit le gouverneur et serrant davantage son arme.Les soldats autour de lui pointèrent leurs armes dans la direction du couloir d’où provenaient des grognements ressemblant à des rires démoniaques.
…………………………………………………………………………………………..…Dans les ténèbres d’un puits minier, plusieurs ombres cessèrent de massacrer les mutants. Elles avaient entendu quelque chose… Quelque chose de lointain… Quelque chose de familier…
Certaines de ces ombres immenses et voutées humèrent bruyamment l’air comme des chiens de chasse… d’autres tournèrent leurs têtes dans plusieurs directions comme si elles cherchaient la provenance de ce son… la plus grande des ombres leva alors ses yeux jaunes vers le sommet du puits.
Une pensée lui traversa l’esprit.
-… Retrouvez… nos … frères … Et il commença à grimper suivi de près par ses semblables. Ses doigts griffus s’enfonçant sans difficultés dans les cloisons métalliques, l’ascension serait facile et rapide.
…………………………………………………………………………………………..…
Tormund coupa net trois traîtres en deux morceaux avec sa hache énergétique et envoyât deux autres s’écraser contre les murs d’un revers de son bouclier tempête. Un sinistre craquement lui indiquât qu’il leur avait brisé le cou. Il se jetât alors sur ses prochaines cibles, un petit groupe de soldats possédés qui s’étaient regroupé derrière une barricade de fortune et qui lançaient inutilement des projectiles sur les Routs dont l’armure terminator leur accordait l’invulnérabilité absolue. Les pierres rebondissaient pathétiquement sur les vénérables armures.
Quelques secondes plus tard, une vingtaine de corps mutilés souillaient de leur sang la salle. Plantant sa hache dans le dos d’un rampant pour sauver sa pitoyable vie, le champion prit quelques secondes pour observer sa meute se battre… Berg découpait ses adversaires à l’aide de griffes de loup encore plus puissantes que celles qu’il possédait habituellement. Grim lui en avait pulvérisé un grand nombre à l’aide de son marteau tonnerre. Leif, Firedrake, usait d’un lance-flammes lourd dans les couloirs qui reliaient la salle aux autres pièces pour carboniser les renforts ennemis. Roald et Rasmus, les deux frères jumeaux, combattaient côte à côte comme toujours, Magnus combattait à l’aide de son épée tandis que Rasmus œuvrait avec sa hache, leurs fulgurants rajoutaient un son de tonnerre au crescendo de la bataille. Et enfin, Beorn son second usait aussi bien de son marteau tonnerre que de son bouclier.
Après quelques minutes de carnage, un silence irréel s’abattit dans la salle, les corps de plusieurs centaines d’anciens ouvriers gisaient brisés sur le sol. Mais en dépit du calme apparent la soif de sang était encore très forte. Tormund en profitât pour rapidement se reconnecter au canal général.
-Alors comment vous vous en sortez mes frères ? Demandât-t-il aux autres chefs de l’assaut.
La première réponse vint d’Osten. Il semblait être pris dans une fusillade, son style de combat préféré.
-On ne manque pas d’ennemis à tuer champion ! La réponse de Goddroc était parasitée par le hurlement d’agonie d’un mutant suivi d’un silence presque gênant où seul le bruit d’une lourde respiration était audible. Quand enfin il répondit sa voix trahissait sa soif de combat.
-Béni soit notre putain de primarque ! Un océan de fils de troll à tuer ! Je nage dans le bonheur Champion !Tormund sourit en entendant la réponse de Goddroc.
-Sacré Goddroc ! Laisse en un peu pour tes hommes ! Gronda-t-il.
Mais la réponse d'Örmr, le dernier chef de meute, ne lui fit aucunement plaisir.
-Champion on a un problème ici… Le gouverneur et ses hommes sont toujours là… leur navette n’a toujours pas décollée!- Skitja ! Örmr ! Je veux que tu retournes dans la zone d’atterrissage. Menaces les s’il le faut mais qu’il retourne sur leur planète ! Gronda le champion en retirant sa hache du dos de sa dernière victime.
-Osten ? Toi et tes gars vous retournez à la première intersection pour remplacer Örmr ! Continua-t-il
Alors qu’il donnait ses ordres, le champion et sa meute étaient arrivés dans une immense salle avec au centre une sorte de puits miniers avec des escaliers et des ascenseurs… Mais ils n’étaient pas seuls…
…………………………………………………………………………………………..…La salle d’extraction pouvait accueillir autrefois une centaine de milliers d’ouvriers, mineurs et ingénieurs. Les mineurs descendaient dans le puits grâce à des escaliers métalliques et remontaient le fruit de leur labeur à l’aide d’immense ascenseur. Les ouvriers vidaient alors ces ascenseurs sur un système de tapis roulant qui acheminait les minerais vers de grands containers. Cette salle avait probablement fait la fierté de la station…
Mais désormais elle servait de tanières à plusieurs milliers de mutants, possédés et autres abjectes créatures perverties par le Chaos… tous tournèrent leurs regards fous en directions des sept géants qui venaient de jaillir d’un couloir… Tous bavèrent en s’imaginant le festin que ces géants représentaient.
…………………………………………………………………………………………..…-Aaaaaaah là pour sûr on va avoir du boulot ! Plaisanta Grim en brandissant son marteau en direction des mutants qui commençaient à hurler.
Répondant à un signal d’un chef mutant, cinq milles créatures commencèrent à courir en direction des Routs. Certaines coururent à quatre pattes comme des bêtes, d’autres s’entretuèrent pour pouvoir se jeter sur les spaces marines en premiers.
Roald et Rasmus se mirent aussitôt à tirer dans la masse à l’aide de leurs fulgurants, ils abattirent une bonne centaine de mutants avant d’être à court de munitions. Leif prit alors le relais, le vrombissement de son lance-flammes lourd fut accompagné par les hurlements inhumains des mutants qui s’embrasaient, il ajouta également une bonne centaine de mutants avant de devoir reculer pour recharger.
Tormund rit férocement avant de s’élancer à leur rencontre.
-Le premier à mille morts gagne un fût de mjod de ma propre réserve !Le reste de la meute rirent à leur tour avant de se joindre à leur chef pour le carnage.
…………………………………………………………………………………………..… Vingt minutes plus tard, Tormund et ses guerriers combattaient de l’autre côté de l’immense salle, leur charge s’était enfoncée à travers la horde mutante sans grande difficulté. Les mineurs et ouvriers possédés ne possédaient pas d’armes capable de transpercer leurs vénérable cuirasse, mais cela ne les empêchaient pas d’essayer de submerger les Routs. En revanche, les guerriers de Fenris n’avaient aucun mal à les massacrés des centaines de corps pourrissaient à présent dans l'immense salle.
Cependant Tormund avait le sentiment que lui et ses hommes n’étaient pas le seul centre d’intérêt de la horde chaotique. Pendant leur traversée, il avait constaté que ces créatures avaient érigés des barricades de fortune autour du puits miniers.
Beorn semblait deviner ses pensées.
-On dirait qu’ils essayent d’empêcher quelque chose ou quelqu’un d’en sortir.Tormund sentit les poils de son cou et de son dos se hérisser. Il s’élança à nouveau à travers la horde en direction du puits. Quelques mutants tentèrent de l’empêcher, mais sa hache les envoya rapidement dans le Hell.
-On y retourne ! Nos frères sont dans le puits !Alors qu’il s’approchait inexorablement du puits, Tormund commença à entendre des grognements d’efforts. Il aperçut alors des mutants jeter des bidons, des caisses et autres projectiles dans le vide comme pour repousser un assaut venant d’en bas, certains mutants sautèrent même dans le vide en essayant de s’agripper à quelque chose.
-Leif ! Rugit-t-il – Envoi moi ces fils de troll dans le Hell ! Vite !Le porteur du lance-flammes s’exécuta et vida ses dernières réserves sur les mutants rassemblés autour du puits.
-Berg ! Toi et Grimm faites le tour du puits par la gauche ! Rasmus et Roald par la droite ! Les guerriers hurlèrent de rage alors qu’ils exécutèrent les ordres de leur chef. Berg et Grimm éliminèrent un groupe de mutants qui s’afféraient à essayer de faire tomber un container dans le puits. Les jumeaux eux s’occupèrent d’un autre groupe qui enflammait de vieux bidons de carburants avant de les lancer sur les wulfens.
Tormund lui se précipita avec Beorn vers les abords du puits et regardèrent en contre-bas, le sang de Tormund se mit curieusement à bouillir dans ses veines, car quelques mètres plus bas, cramponnés grâce à leurs griffes acérées, leurs frères d’antan escaladaient habillement la paroi en sautant d’une tuyauterie à l’autre ou en enfonçant leurs griffes dans le béton.
Le plus grand d’entre eux regarda alors en direction de Tormund. Ses yeux jaunes semblaient chercher quelque chose. Ne sachant pourquoi, le champion s’agenouilla au bord du puits, ôta son heaume et plongea son regard dans les yeux du wulfen. Une lueur de compréhension et de reconnaissance brilla dans le regard du wulfen. Il poussa un hurlement typiquement fenrissien avant de reprendre son escalade en direction de Tormund et de Beorn.
Ceux-ci tournèrent leurs regards vers le reste de leur meute. Berg et Grim encourageaient les wulfens par leurs propres cris de guerre tandis que les jumeaux cognaient leurs armes une fois de plus contre leurs boucliers. Leif, lui noya encore dans les flammes un petit groupe de mutants qui essayaient de s’enfuir dans les couloirs. Les alentours du puits étaient à présents sécurisés et les mutants restant se regroupaient dans les couloirs de la station. Rien ne pouvait plus empêcher les wulfens de les rejoindre. Le champion se joignit alors aux cris d’encouragement de ses guerriers.
Quelque seconde plus tard, une immense main griffue et poilue cherchait une prise devant Tormund. Celui-ci l’agrippa et tira de toutes ses forces le plus grand wulfen hors du puits
Celui-ci était presque aussi grand que lui alors qu’il portait une armure terminator. Le wulfen était puissamment bâti et les restes d’une armure énergétique antique confirmaient son origine. Sur un morceau d’épaulière était peint le symbole de la 13e Compagnie. Ses traits bestiaux et lupins étaient indéniablement une preuve de son héritage génétique : des yeux jaunes comme l’ambre, des crocs dignes d’un loup de Fenris, une tignasse ébouriffée et couvert de crasses sanguinolentes.
Le reste de la meute finit également son ascension et bientôt la meute de Tormund se regroupa auprès de lui et rengaina ses armes. Les Wulfens firent de même avec le géant qui se tenait devant le champion.
Pendant plusieurs secondes, un silence régna, les wulfens observaient leurs jeunes frères avec intérêt. Leur chef plongea une fois de plus son regard dans celui de Tormund. Marche-Mort y lut cette fois une joie sans limite et même un peu d’affection. Sans le moindre avertissement, le wulfen entoura le champion de la Onn dans ses bras et le soulevât sans la moindre difficulté pour une longue étreinte. Enhardi par cet exemple, le reste de la meute de wulfen prirent les Routs dans leur bras pour les soulever également.
-Wulfen… Retrouver…Frères ! Gronda joyeusement le wulfen avant de reposer Tormund pour prendre Beorn dans ses bras.
…………………………………………………………………………………………..… Les retrouvailles durèrent quelques minutes. Quelques minutes pendant lesquelles les wulfens prirent à tour de rôle leurs jeunes frères dans leurs bras. Certains comme Berg et Grimm adorèrent ce moment… Mais d’autres…
-Comme c’est mignon… Gronda Leif tandis qu’un wulfen le reniflait avec attention et intérêt.
-Le premier qui parle de ça ! Je l’envoi dans le Hell ! Grogna également Roald alors qu’un wulfen chipotait avec des décorations de son armure.
-Bande de rabats joies va ! Ricana Berg alors qu’il essayait à son tour de soulever l’un des wulfen … mais sans résultat… les wulfens s’esclaffèrent devant sa vaine tentative.
Grimm en rajouta une couche tout en ébouriffant la crête d’un autre wulfen hilare.
-Vous n’aimez pas un petit câlin de temps en temps ? Beorn se joignit à la tirade alors qu’il examinait le fragment d’une des cuirasses d’un wulfen qui le regardait faire docilement.
-En tout cas Grimm on a trouvé ta nouvelle monture ! Freya va être jalouse !
L’ensemble de la meute éclata alors de rire. Tout comme les wulfens. Tormund doutait qu’ils aient vraiment compris… Mais plutôt qu’ils rirent pour participer…
Un autre grognement le ramena rapidement à la réalité. Il tourna son regard vers le couloir où les mutants s’étaient retirés, ces derniers commençaient doucement à reprendre courage et se regroupaient pour reprendre le combat. Le chef de la meute de wulfen, qui demeurait à ses côtés, commença alors à grogner férocement. Au plus profond de lui, Tormund sentit une chaleur qui prenait de l’ampleur à mesure qu’il entendait ces grognements.
Secouant la tête, il reprit ses esprits.
-Tormund à toutes les meutes. On a retrouvé les wulfens ! On dégage vers les Stormwolves !Il se tourna alors vers ses guerriers et leur désigna le couloir par lequel ils étaient arrivés avec sa hache. Les jumeaux ouvrirent la marche, tandis que Leif et Berg incitaient les wulfens à les suivre. Tormund, Beorn et Grimm formèrent alors à l’aide de leurs boucliers un mur face à la horde mutante qui s’organisait. Tormund remarqua que le chef wulfen restait derrière lui. Visiblement, il n’avait pas envie de partir… Curieusement le Champion sentait au plus profond de lui qu’il n’en avait pas envie non plus alors que la situation l’exigeait. Il sentait que le loup habituellement calme en lui s’était réveillé. Et il était affamé.
-On y va frère ! Gronda-t-il finalement en secouant la tête et en ôtant son heaume pour fixer le wulfen.
Celui-ci le regarda alors dans les yeux et devant le regard de Tormund abdiqua, il s’élança alors à quatre pattes pour rejoindre la meute suivi de près par les trois derniers gardes loups qui gardaient un œil sur la horde.
Celle-ci comprit subitement que leurs proies étaient en train de s’échapper et elle se lança à leur poursuite.
…………………………………………………………………………………………..… -J’ai perdu le compte ! Gronda Berg en écrasant une créature tentaculaire contre le mur.
-Ah bon ? Je savais pas que tu savais compter ! répondit Beorn derrière son dos.
Même recouverts de sang et de morceaux de cadavres, poursuivis par des milliers de mutants et avec de grandes chances de rejoindre leurs ancêtres. Les Routs demeuraient joyeux et combattifs. Cependant la présence des wulfens à leurs côtés semblait avoir une influence sur les Routs. Tormund constata que Grimm d’ordinaire si joyeux s’était enfermé dans le silence, ne le brisant que pour pousser des beuglements de guerre. Les deux jumeaux n’avançaient plus avec leurs parfaites synchronisation, ils ne faisaient que se jeter sur les mutants avec une telle soif de sang que Tormund fut parcouru de frisson.
-On dirait que nos frères ont une influence sur le loup qui sommeille en chacun de nous… pensa-t-il.
Les wulfens combattaient avec rage et frénésie, aucun mutant, possédé ou créature corrompue par le Chaos ne semblait capable de les arrêter. Avec leurs griffes et leurs crocs, ils taillaient en pièces quiconque se trouvaient sur leur chemin. Après plusieurs minutes de carnage frénétique, ils étaient couverts de sang et ressemblaient d’avantage à des bêtes corrompues par le Chaos qu’à des spaces marines.
De plus les Wulfens semblèrent se joindre au jeu de la meute de Tormund dont chaque guerrier comptait à voix haute le nombre de ses victimes… On aurait dit que les wulfens faisaient de même car à chaque fois qu’il donnait la mort à un ennemi, la meute pouvait entendre un grognement bien distinct… Ils comptaient également leur nombre de victimes… Constatant cela les Routs rirent de bon cœur.
-Ça rend le jeu plus intéressant. Déclara joyeusement Grimm alors qu’il démembrait un mutant presque aussi grand que lui.
-Enfin des adversaires dignes de mon talent ! Plaisanta alors Tormund.
Le couloir était recouvert du sol au plafond de sang et de viscère, les corps étaient si nombreux que rapidement un mur de corps empêchait les mutants de poursuivre les Routs. La compétition s’arrêta là. Mais il était clair que les Routs, « encouragés » et aidés par les wulfens, avaient provoqués un carnage monumentale au sein des hordes hérétiques.
Quand le groupe parvint à atteindre l’intersection où les attendaient la meute de Goddroc, ces derniers avaient failli d’ailleurs ouvrir le feu sur eux. Seul un signal vox de Tormund et la présence de leurs frères en armure terminator avaient empêché cette tragédie d’arriver. Alors que les wulfens se secouaient en tous sens, comme des loups sauvages, pour se débarrasser du sang et des morceaux de corps qui souillaient leurs fourrures devant les regards hilares des gardes loups. Goddroc s’approcha de Tormund, l’air grave.
-Champion ! On a un gros problème ! …………………………………………………………………………………………..… -Et vous dites que les Spaces Wolves ont abordés les trois stations simultanément ?
La réponse du gouverneur fut noyée quelques instants par le bruit d’une intense fusillade. Visiblement le gouverneur se trouvait à bord d’une navette qui n’avait pas encore quitté l’une des stations et les combats étaient apparemment encore en cours. Antonious discerna la sonorité caractéristique des tirs de bolters et les hurlements sauvages que les Spaces Wolves étaient capables de pousser au plus fort des combats.
-Oui Inquisiteur Antonious. Le plus gros de leur force sont en train de purgés la plus grande de nos stations. Ils ont envoyé de plus petits détachements pour s’occuper de l’évacuation des deux autres.
- Accordez-moi quelques instants, gouverneur...Antonious tourna alors son regard vers ses collègues Uriel et Tobias.
-Selon nos informations, le «Doomhammer» a quitté le secteur de Fenris et c’est directement dirigé vers cette planète.L’inquisiteur Uriel hocha sombrement la tête avant de répondre.
-Nous savons aussi qu’aucun message astropathique n’a quitté ce secteur. Ils ne répondent donc pas à un quelconque appel à l’aide… Ils sont donc venus ici pour une autre raison… Reste à savoir laquelle…Un membre du personnel apporta alors une série de fiches de données. Il en inséra quelques une dans la table hololithique, grâce à de puissants auspex le vaisseau inquisitorial pouvait clairement avoir une vision des opérations des Spaces Wolves à bord des stations orbitales. Visiblement, ces derniers s’apprêtaient à rejoindre leurs transports et à quitter les stations minières. Pourtant, l’inquisiteur remarqua qu’elles n’étaient pas purgées entièrement… Des niveaux entiers étaient encore entre les mains de l’ennemi. Les Spaces Wolves s’étaient visiblement contentés de purger des endroits spécifiques et sans aucune valeur stratégique.
Uriel continua après un bref regard aux différentes représentations de la table.
-Visiblement, ils sont sur le point de quitter les stations… Curieux… Antonious approuva.
-Curieux en effet… Il reste pourtant de nombreuses hordes impies à éliminer… Pourquoi ne finissent-ils pas le travail ?Tobias, le plus belliqueux d’entre eux, ne pouvait cacher son enthousiasme. Il rechargeait et déchargeait sans cesse son bolter Condemnor, un bolter combiné à une arbalète, en quelques mouvements rapides. Uriel siffla d’exaspération. Les relations entre les deux inquisiteurs avaient tendance à se dégrader. Depuis plusieurs semaines, les disputes avaient été leur quotidien. L’attitude calme et calculatrice du chasseur de xénos se heurtait à la soif de violence et à l’impatience de son collègue de l’Ordo Malleus.
-Envoyons les escadrons de bombardiers pour empêcher leurs navettes de quitter les stations! Plaçons l’ « Eternal Vigilance » en position de tir des trois stations, menaçons les de les détruire s’ils n’obtempèrent pas et montons à bord leur croiseur avec une force armée pour l’interrogatoire de leur capitaine !Antonious n’était pas convaincu, depuis plusieurs semaines, la soif de violence de son collègue était devenue inutilement fatigante. Ce fut Uriel qui exprima son désaccord.
-Je doute qu’on puisse les forcer à nous répondre… Surtout si nous les menaçons de manière aussi directe… Connaissant les Spaces Wolves, ils le prendront comme un acte d’agression… Ce que nous devons absolument éviter… On n’énerve pas l’animal qu’on traque si on veut le piéger…Une fois de plus, l’ombrageux inquisiteur explosa de colère. Son esprit belliqueux, bien que motivé par son sens du devoir, commençait d’ailleurs à énerver Antonious qui était pourtant calme et stoïque de nature.
-Alors quoi ? Nous nous contentons de les suivre bien gentiment en attendant que leur corruption explose au grand jour et ne provoque la chute de l’Imperium ? Nous devons les purger avant qu’ils ne frappent !-ASSEZ ! hurla Antonious
Le silence s’imposa sur le pont de commandement de l’ « Eternal Vigilance », uniquement perturbé par les grondements des moteurs Warp et le bruit d’une quelconque console.
La voix sans vie d’un serviteur résonnât. Insensible à la tension qui s’était installé sur le pont.
-Arrivé de la frégate « Eternal Vigilance » à la station minière A-Y-21-3 … 25 minutes. Toujours aussi énervé, Antonious leva un doigt pour couper court à toute tentative de réponse de son collègue de l’Ordo Malleus.
-Nous n’allons pas provoquer une confrontation avec les Spaces Wolves… Capitaine Mettelius ?Un officier fit un pas en avant. De nombreuses décorations ornaient son uniforme blanc, depuis que l’inquisiteur Antonious lui avait remis la Croix Inquisitoriale, la plus haute décoration que l’Inquisition pouvait décerner, sa loyauté lui était toute acquise.
-Oui mon seigneur ?
-Transmettez immédiatement une invitation auprès du chef de ce vaisseau. Qu’il nous rejoigne au palais du gouverneur. Précisez bien que je suis prêt à patienter jusqu’à la fin de leur opération mais que je tolèrerai aucun refus.
-À vos ordres !En attendant une réponse, l’inquisiteur se tourna une fois de plus vers ses homologues. Uriel hocha la tête d’approbation tandis que le mépris et l’écœurement se lisaient sur le visage de Tobias.
-Vous voulez leur parler ? Alors que nous devrions agir sans attendre !La réponse d’Antonious fut glaciale.
-Inquisiteur Tobias, faites préparer la navette ainsi que la garde d’honneur qui nous accompagnera ! Tant que je serai le commandant de cette opération, vous obéirez sans discuter à mes ordres. Ce sera tout !Tobias, rouge de colère, quitta alors le pont. Nul n’entendit ce qu’il murmura alors il franchissait les portes du pont de commandement. L’inquisiteur Antonious rouvrit alors la communication avec le gouverneur Correus, sans omettre de faire un clin d’œil malicieux à Uriel qui souriait de toutes ses dents.
-Gouverneur Correus ? Je crois qu’il serait impoli de notre part de ne pas remercier vos sauveurs comme il se doit. Pourquoi ne vous joindriez vous pas à nous pour les remercier ? Nous pourrions nous rassembler dans votre palais et ainsi établir ensemble une stratégie commune pour mettre fin à cette hérésie. …………………………………………………………………………………………..… - Skitja ! Örmr ! Le gouverneur a enfin décollé ?
- Oui, champion ! Sa navette vient de décoller et nous avons détruit toutes les caméras du hangar. Vous pouvez venir avec vos nouveaux copains ! Mais fait vite ! Le croiseur inquisitorial se dirige vers le « Doomhammer » !Tormund et sa meute arrivèrent alors au pas de course dans le hangar. Le champion observa alors le vide spatial et constata qu’en effet une navette lourdement blindée quittait le croiseur inquisitorial. Il se connecta sur le canal privé de sa meute.
- Beorn ! Tu fais monter nos frères dans le « Vragnek» immédiatement ! Örmr, Osten et Goddroc rejoignez vos transports ! On quitte cette station en vitesse !Alors que ses hommes exécutaient ses ordres, Tormund entra en communication vox avec Skallagrim.
-Skallagrim… J’ai atteint l’objectif mais une navette inquisitoriale s’apprête à aborder le « Doomhammer ».La réponse du second du jarl fur rapide.
-T’inquiète pas jeunot, je suis déjà de retour à bord du « Doomhammer » on a récupéré les Wulfens de la station et nous les avons cachés. Revenez le plus rapidement possible et atterrissez dans le hangar 4. Le jarl a été invité à un banquet par le gouverneur et les inquisiteurs du croiseur, il va falloir joueur à leur petit jeu de fils de sorciers… pour le moment. -Entendu vieillard, on revient avec dix wulfens immédiatement.
-Avec ceux qu’on a trouvé et ceux du jarl ça fait vingt-cinq wulfen en tout. …………………………………………………………………………………………..…